Lectures de février
C'est une auteur que j'aime beaucoup car elle sait dire légèrement les choses graves. On se souvient de "la tête en friche" par exemple. Ce roman ci parle de "bras cassés" c'est à dire de personnes souffrant de handicap ou blessées par la vie. Elle le fait avec humour et sensibilité. Cela se lit comme une gourmandise.
Ce premier roman est grave. Deux frères, l'un a soif d'humanité, il veut être utile, aider et il part pour la Syrie. Le grand frère, lui, reste à Paris avec son père. Il est chauffeur de Ubber. Il a failli devenir dealer et est fier de s'en être sorti. Mais s'en sort-il si bien? Chacun des deux parle de sa vie loin l'un de l'autre sans se comprendre mais unis par l'amour filial qui va les réunir.... mais ça je ne peux le raconter.
Là encore, il s'agit d'un premier roman. A voir le titre, on pourrait penser à un roman léger et plein d'humour... pas du tout. Il se lit bien mais nous parle de la Gadeloupe des années 50 à nos jours et de ses descendants d'esclaves ayant vécus des vies misérables mais libres dans des villages reculés (là où les chiens aboient par la queue). Il parle de la Gadeloupe défigurée par le béton, les cabanes que l'on déplace, que l'on détruit pour faire pousser des "cages à lapins". Il parle de ceux qui sont venus s'installer en métropole pour y vivre dans d'autres "cages à lapins". De ceux qui s'en sortent et des autres... C'est passionant, vu par différents personnages d'une même famille.
Celui-ci, c'est mon dessert. Je suis sur le point de le terminer et je recule ce moment. Stephen King revient dans ce roman au fantastique maléfique mais comme d'habitude il le fait avec maestria. J'aime ces personnages décrits avec minutie jusque dans leurs sentiments. Il y a du "ça" dans ce livre, du sang oui, de la peur aussi mais pas que, il y a aussi une bonne dose de psychologie. Je l'ai aimé des les premières pages ce qui n'est pas toujours le cas bien que je sois fan depuis toujours de Stephen King. Là je me suis laissé emportée et si je ne l'ai pas terminé, c'est que j'aurai du mal à quitter ses protagonistes.