Mon fils
Alors que tu n'étais qu'un petit frétillement au creux de moi et même avant, quand tu étais l'espoir d'un futur frétillement au creux de moi, déjà je t'aimais
Lorsque tu me donnais des coups de pieds énergiques tu m'émerveillais, tu as été le premier à pousser ta graine de vie au chaud de mon ventre et je t'aimais
Tu n'as pas choisi de quitter ton papa, c'est moi qui l'ai fait, mais je t'aimais
Enfant blond aux grands yeux bleus, au regard pur, au sourire doux je t'aimais
Bientôt grand frère, curieux, sérieux, attentif, je t'aimais
Après un petit frère ce fut une petite soeur, notre famille se recomposait et toujours je t'aimais
Même maladroitement, même si tu en as douté, même si je t'ai paru dure, je t'aimais
Et puis, d'autres épreuves pour moi, une autre séparation pour vous, mais je vous aimais... plus que tout, plus que lui...
Et puis, quelques colères, beaucoup de rires, des discussions, des disputes et encore de l'amour, et TOUJOURS, mon amour
Pour TOI, pour vous trois.
Et puis la maladie, pour toi, pour moi, pour toi plus que pour moi
Et puis la souffrance, pour toi, pour moi, moi qui souffre pour toi et qui t'aime , qui t'aime, crois moi!
Et depuis, quelques hauts, et encore bien des bas, des larmes, beaucoup de larmes
Et depuis je t'assure, j'ai fait mon possible, comme j'ai pu... car je t'aime
Mais toujours cette foutue maladie a repris le dessus et voilà qu'elle est là
Avec tous ses délires, avec toujours la souffrance pour toi surtout, pour nous aussi par amour pour toi.
Et cette fois je ne suis plus seule, ton frère, ta soeur, K, s'inquiètent aussi pour toi
Tu es entouré d'amour même si parfois tu ne le vois pas, tu ne le crois pas
Mais nous ne pouvons rien contre cette ennemie là sinon d'être là et de t'aimer fort
Je t'aime, ils t'aiment, nous sommes là, crois moi
Mon fils