Nous marchions sur la plage...
Le vent et ses bourrasques tonitruantes avaient chassé pour un temps les nuages...
Au matin, timidement, le soleil s'est montré nous donnant des envies d'évasion,
Des envies de ciel, de poumons ouverts sur le grand bleu... nous avons roulé dans le vert qui s'égouttait, encore frissonnant de ces mois gris
N'y croyant pas tout à fait mais heureux de cligner des yeux
Nous sommes arrivés face au ciel où restaient accrochés des écharpes grises, des écharpes blanches,
Où dansaient, dans un éclat de lumière, les mouettes et le soleil de janvier
Nous avons marché sur le sable comme dans une forêt fossilisée par le sel, le sable et le temps
Nous aurions aimé déchiffré cette étrange écriture qui nous parlait de voyage dans un langage muet
Nous avons porté notre regard loin dans la lumière et le bleu
La bise était piquante et c'était bon ce vent de liberté qui évoquait pour nous les îles de l'atlantique
Nous avons continué jusqu'au bout de la plage, jusqu'aunez et aux oreilles gelées avant de rebrousser chemin....
Lentement nous sommes revenus, lisant sur le sable des histoires de pirates,écoutant le chant des îles
Nous marchions au milieu de cette forêt étrange, mystérieuse qui parraissait mille ans et n'avait que quelques heures
Cette forêt qui, ce soir, serait noyée, effacée et qui, demain renaîtrait de la fantaisie de la mer.