Un pensionnaire, l'hiver, des bricoles et un absent

 

Je n'aime pas ces dimanches où sa présence tendre me manque terriblement.

Je ne les aime pas! Ils sont trop silencieux, trop froids. Ils manquent de rires. Il m'y manque ton épaule, tes moqueries, nos partages.

 Chez nous, hier, c'était mon premier tricothé. Un essai plutôt réussi. Je dis plutôt car nousn'étions que trois (quatre avec le mari de Juliette) participantes. Mais c'était sympa. Nous avons vu le montage des mailles et le point endroit. Je n'ai pas beaucoup avancé mon ouvrage (un crocodile rouge ) mais le temps a filé très vite. Quelques courses, mon dîner dînette, un enregistrement vidéo et vite, la couette et un livre. Il y fait froid sans toi sous la couette. J'ai du mal avec ce livre, je n'accroche pas. Je me donne encore une vingtaine de pages...

Nous avons un pensionnaire, Zoulou. C'est la chat de ma fille et il nous semblait bien qu'il puisse profiter du jardin. Il  devenait nerveux chez elle... Réglisse aurait bien aimé trouver un compagnon de jeux mais... non, Zoulou préfère sortir la nuit et dort la plupart du temps le jour.

Ce matin, alors que le thermomètre était si bas, le ciel et la campagne me ravissaient de leur spectacle matinal. Je ne m'en lasse pas. Chaque fois, j'y vois de la magie. Peut-être parce que cela dure si peu. Il faut être là au bon moment, quand déjà le soleil dépasse de l'horizon, que la terre s'est couverte d'un voil blanc comme un tulle que les fées auraient laissé traîné derrière elles. J'aime alors ce grand silence où les  seuls bruits sont les légers craquements de mes pas dans l'herbe. Bien vite, le froid me rattrappe, le soleil continue son ascenssion et l'instant magique est passé.

Je n'aime pas les dimanches sans toi. L'ouvrage, pourtant ne me manque pas. Mais tu n'es pas là et tout me paraît plus lourd, plus gris.

Je vais d'un endroit à l'autre, d'une tâche à l'autre. Tout à l'heure j'irai me promener et puis, j'écrirai à Nanou et je préparerai l'envoi de l'album de la "Ronde des six". Sans doute est-ce que je me préparerai du thé.

Toi, tu travailles et je n'aime pas ces dimanches sans toi.

Comments

[Anne]

C'est plein de mélancolie ce texte, mais joli!!!

[ileana]

Je comprends que tu ne te lasses pas de ce ciel aux superbes nuances de rose ! Chez moi aussi, à Paris, hier soir les arbres découpaient au bout de la rue leur fine silhouette noire sur un fond de rose irréel.

Bon dimanche, même seule !