doucement, doucement, le soleil se lève...
Quel bonheur que ce ciel qui s'éclaire sous les yeux goguenards du gardien du jardin... C'est une des choses (et elles sont nombreuses) que je déguste avec bonheur quand je ne vais pas travailler. Pouvoir admirer ce spectacle là dans la sérénité et le calme, à peine ponctué d'un chant d'oiseau qui s'éveille joyeusement... Alors, ce matin, j'ai savouré ces instants là...
Le sombre se déchire sur une promesse d'aube orange, alors que seules les silhouettes du fenouil aux têtes échevelées se dessinent en une précieuse filigrane...
Encore tapis à l'horizon, il se laisse deviner, c'est l'heure indéfinie entre nuit et jour, entre l'obscur et la lumière... plus tout à fait la nuit et pas encore le matin. Une heure douce et paisible, l'herbe fraîche de rosée et tout près, le chant de la première grive...
Et puis, comme un seigneur (saigneur...?), ou comme une coquette, il commence de se montrer. Il est tout près à présent même s'il ne chauffe pas encore. C'est petit à petit, doucement, peignant le ciel d'une couleur après l'autre, du rose, de l'ocre, du roux, du mauve, semblant prendre plaisir à composer sa palette éphémère...
Enfin! Le voilà et c'est tout le ciel qui prend des tons de bronze en fusion... Que j'aime ces matins là où je peux assister au lever du roi.